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vendredi 03 octobre 2025

Voyager green et foodie : quand la tech insuffle un nouveau goût au voyage des jeunes européens

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Voyager autrement, c’est possible – et c’est désormais une affaire de smartphone, de bons plans… et de conscience écolo. En 2024, alors que le prix des billets d’avion explose et que les destinations « Instagrammables » croulent sous le surtourisme, une nouvelle génération de voyageurs se réinvente : place au slow travel, à l’impro locavore, et aux expériences partagées. Partout en Europe : des coffee-shops de Lisbonne aux marchés artisans de Berlin, en passant par les foodtrucks de Porto ou les restos vegan cachés de Budapest.

Étudiants, jeunes actifs ou freelances, 20–35 ans, connectés mais soucieux d’authenticité, armés de leurs apps préférées, transforment les réseaux sociaux en moteurs de recherche : Mapstr pour cartographier les spots confidentiels, Deliveroo ou Too Good To Go pour manger mieux (et moins cher), TikTok et Instagram en carnets d’idées food et d’itinéraires hors des sentiers battus. L’objectif : profiter sans culpabiliser – voyager plus souvent, mais mieux, et découvrir des pépites culinaires sans céder à la frénésie des lieux saturés.

Ce nouvel art du voyage gourmand se construit au fil des start-ups foodtech, de la créativité des influenceurs « green »… et d’une check-list d’apps malines à la main. On compose soi-même son routard digital, on traque les restos responsables, et on partage ses recettes à tester au pied levé dans une cuisine d’auberge ou à l’arrière d’un van. La tech inspire la génération éco-nomade qui veut, plus que jamais, croquer l’Europe à pleines dents… et pas que pour la photo Insta !

Difficile d’imaginer partir sans son smartphone ni zapper la dernière astuce budget-food d’un compte Insta tendance : la tech façonne presque tous les déplacements, surtout quand il s’agit de voyager responsable… et sans exploser son budget. Une étude du cabinet GIRA souligne que les buffets à volonté en France attirent plus de 20 000 clients par mois dans certains établissements, preuve du pouvoir des concepts « prix malin » sur des générations ultra-connectées. Mais derrière ce désir d’optimisation, l’effet TikTok et Instagram bouleverse les habitudes. Les contenus touristiques ont progressé de +410 % entre 2021 et 2025 sur TikTok ; sur Instagram, plus de deux millions de posts sont recensés sur le thème du « tourisme » en 2024.

Bertrand Réau, sociologue du tourisme, explique :

« Les différentes études ont montré que les réseaux sociaux avaient un impact direct dans le choix des destinations, en particulier auprès de la fameuse génération Z. »

Chez les 20–35 ans, TikTok est désormais l’outil privilégié – « C’est un peu mon Google. Je tape des mots-clés et je repère les lieux les plus pertinents », confie Eglantine, 25 ans. 61 % des jeunes consultent en premier Insta ou TikTok avant de choisir où aller ou dans quel resto s’attabler.

Mais à cette viralité décomplexée se greffe un revers : le surtourisme. Certaines destinations vues sur les réseaux (+80 % de visibilité parfois en une saison) subissent une affluence qui dégrade leur écosystème : à Bali ou dans les calanques de Marseille, files d’attente, inflation, pertes d’authenticité poussent les voyageurs aguerris à chercher des alternatives moins populaires. « Maintenant, je me dis que les endroits sous-exposés sont peut-être mieux », observe un voyageur.

C’est aussi une opportunité pour l’émergence d’applis et de communautés prônant l’éco-responsabilité. Sur Instagram, des créateurs comme Broke and Abroad mixent bons plans et destinations insolites pour « voyager plus souvent et moins cher, tout en étant responsable ». Des plateformes favorisent l’usage de trains, bus bas-carbone et hébergements solidaires, répondant à une demande croissante : 44 % des moins de 30 ans veulent voyager plus vert, et 62 % recherchent de « bons plans food » dès la préparation de leur séjour.

L’engouement pour la mobilité douce, les carnets d’adresses partagés sur Mapstr, et le boom des applis anti-gaspi comme Too Good To Go ou les cartes de restos « dog friendly » ou circuits courts, marquent cette tendance. Prudence toutefois : tous les comptes ne sont pas fiables et les risques d’arnaques en ligne augmentent – vérifier la crédibilité des comptes reste essentiel, rappelle Broke and Abroad.

S’informer autrement, traquer les bons plans… et construire un voyage qui ressemble à chacun. Voilà le défi d’une génération connectée et avide de nouvelles expériences, sans sacrifier la planète ni son compte en banque.

Au cours de la dernière décennie, la façon de voyager a profondément évolué, portée par l’essor des mobiles, les préoccupations écologiques et la recherche d’authenticité. Le smartphone est devenu le compagnon indispensable du voyageur moderne : navigation, réservation, partage… tout se fait à portée de main.

Quelques chiffres pour comprendre : près de la moitié des 18–34 ans placent les voyages en tête de leurs dépenses « plaisir », malgré l’augmentation du prix des transports et du logement. En France, 78 % des jeunes adultes s’appuient sur les réseaux sociaux pour choisir leurs destinations et expériences culinaires, laissant de côté les guides papier. Sur TikTok, le hashtag #FoodieTravel a bondi de +400 % depuis 2021, et des millions de posts sur Instagram mettent en avant la “street food Europe”.

À mesure que la soif de liberté et de convivialité, amplifiée après la pandémie de Covid, grandit, s’accentuent aussi les interrogations : comment voyager plus responsable ? Comment éviter l’effet « mouton » des circuits saturés ? Faut-il privilégier les coins hors des radars, la mobilité douce et les restos durables ?

La France, l’Espagne, l’Italie ou le Portugal concentrent les touristes dans quelques villes stars, tandis que des pays comme la Slovénie ou la Hongrie tirent parti de leur street food et de spots “green” désormais visibles en ligne pour séduire les amateurs de circuits alternatifs. Le marché du voyage collaboratif et les applis anti-gaspi connaissent une forte croissance chez les jeunes. Les grandes plateformes s’adaptent en proposant hébergements éco-conçus ou restos responsables. Enfin, la montée du “food tourism” digital dope les start-ups et micro-influenceurs qui valorisent marchés locaux, recettes futées et adresses de quartier, loin du mainstream.

Aujourd’hui, voyager pas cher et green, surtout pour les foodies, c’est composer entre tentations virales, aspirations éthiques et envie de singularité. La tech intervient à toutes les étapes : inspiration, réservation, découverte, partage… avec, en filigrane, le défi de débusquer les vraies pépites sans tomber dans les pièges du « trop vu » ou du « trop polluant ».

Quelques repères :

  • 410 % d’augmentation de contenus touristiques sur TikTok entre 2021 et 2025 ;
  • Plus de deux millions de posts liés au tourisme sur Instagram en 2024 ;
  • Too Good To Go rassemble plus de 30 000 partenaires en Europe pour sauver les repas invendus ;
  • Les ventes de guides Michelin reculent (–6 % en un an) au profit des stories, Reels et tutos TikTok ;
  • Couchsurfing compte plus de 12 millions de membres pour voyager à moindre coût et découvrir la vie locale ;
  • 61 % des 18–30 ans ont déjà choisi une destination après l’avoir vue sur les réseaux sociaux ;
  • Mapstr ou Broke and Abroad agrègent et partagent bons plans, boutiques éthiques, adresses alternatives avec carte personnalisable ;
  • À tempérer, près de la moitié des contenus food/voyage des influenceurs sont désormais sponsorisés ;
  • Les recherches Google liées au « street food Europe » ont doublé en 2024, tout comme les food tours bas carbone explosent dans les grandes villes ;
  • Les applis de méditation comme Headspace ou Petit BamBou s’invitent pour gérer l’hyperconnexion en vacances ;
  • Notion et Google Maps servent à faire des mini-guides interactifs ;
  • Dans les buffets à volonté géants, le client type consomme l’équivalent de 4 à 6 assiettes, posant la question du gaspillage et du choix local/saisonnier ;
  • Voyager responsable, c’est penser à des filtres “dog friendly” pour choisir son resto, mêlant engagement, bien-être animal et expérience locale.

Certaines adresses de province portées par des chefs stars des réseaux sociaux, comme Erwan Botrel, attirent des foodies de toute l’Europe sans publicité, uniquement par le bouche-à-oreille digital : la tech rapproche sans toujours uniformiser !

Pour prolonger son voyage responsable et gourmand, quelques idées :

  • Suivre des comptes comme @brokeandabroadfr, @gaiavoyages_, @foodparisrocks ou @slowfoodeurope pour des bons plans et itinéraires hors des radars ;
  • Utiliser Mapstr ou Pin City pour cartographier ses découvertes et éviter l’overdose de hot spots trop vus ;
  • S’abonner à des newsletters food/lifestyle green type The Good Life ou Deliciously Ella ;
  • Explorer Too Good To Go non seulement pour les paniers anti-gaspi, mais aussi pour repérer les commerces engagés sur place ;
  • Partager ses astuces, ses applis ou ses expériences de recettes express testées en van ou en auberge : rien de mieux que l’entraide pour varier les plaisirs ;
  • Oser sortir des circuits battus : parfois, une plage peu citée sur Insta ou un petit food market provincial deviennent de vrais “secret spots”.

Voyager responsable, ce n’est pas une étiquette : ce sont des choix quotidiens, des applis bien senties, et une bonne dose de curiosité, même sur un budget serré.

Bonnes explorations et… bon app’ sur la route ! 🍅✨

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