L’actu tech en temps réel, maintenant.

Énergies renouvelables : la Chine innove, la France mise sur le nucléaire

Logiciels & Matériel Tech

Nouveautés Gaming

IA & Futur

À l’heure où la France relance son nucléaire en marginalisant solaire et éolien, la révolution énergétique mondiale s’accélère ailleurs grâce à l’essor des renouvelables, portés notamment par la Chine – et bientôt boostés par une nouvelle génération d’intelligences artificielles bio-inspirées. La convergence entre IA organoïde et smart grids renouvelables pourrait bouleverser la gestion énergétique, la sobriété numérique et même l’équilibre des puissances.

Dans un contexte où la France vient de réaffirmer sa stratégie pro-nucléaire, laissant planer l’incertitude sur l’avenir du solaire et de l’éolien dans sa feuille de route énergétique, la révolution paraît pourtant déjà bien engagée ailleurs. Selon les dernières données de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), 93 % des nouvelles capacités de production électrique installées dans le monde en 2024 sont renouvelables, avec la Chine en chef de file – près de deux tiers du boom mondial, essentiellement grâce au solaire.

Mais la nouvelle vague ne concerne pas seulement la puissance installée. À Tianjin, des chercheurs chinois dévoilent des robots hybrides capables de piloter leur environnement grâce à une intelligence organoïde : reliés à de véritables mini-cerveaux cultivés en laboratoire, ces machines miment l’efficacité du cerveau humain tout en consommant beaucoup moins d’énergie que l’IA “classique”. Cette percée ouvre la porte à des réseaux électriques autogérés capables d’intégrer, en temps réel, fluctuations de la production renouvelable, pics de consommation, prévisions météo, voire cyber-sécurité.

Pendant que le débat parlementaire français patine entre ambitions nucléaires et indécision sur les renouvelables, d’autres puissances esquissent la convergence entre IA bio-inspirée et transition énergétique. Cette double rupture – réseaux électriques décarbonés et IA moins énergivore – pose la question-clé : la France saura-t-elle rattraper son retard ? L’enjeu : dessiner un futur où l’innovation technologique ne s’oppose plus à l’urgence écologique, mais l’accélère.

Alors que le gouvernement français oriente résolument la politique énergétique en faveur du nucléaire – avec la promesse de 14 nouveaux réacteurs EPR2 et une PPE (Programmation Pluriannuelle de l’Énergie) très floue sur les renouvelables – la dynamique mondiale semble résolument prendre une direction opposée. Selon le dernier rapport de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables, 92,5 % des nouvelles capacités électriques installées en 2024 dans le monde sont issues d’énergies renouvelables. Le nucléaire reste minoritaire dans l’effort de croissance. Le chiffre est massif : 270 GW de solaire ajoutés en un an, dont 216 GW rien qu’en Chine – de quoi éclipser toute l’Union européenne. L’éolien représente 65 GW supplémentaires, tiré par la Chine et les États-Unis.

Officiellement, la France reste largement à la traîne : près de 5 GW de renouvelables ajoutés en 2023 selon le ministère de la Transition écologique – soit à peine 1 % du total mondial. Cette inertie inquiète ouvertement le secteur : Jules Nyssen, président du Syndicat des Énergies Renouvelables, dénonce que « dessiner l’avenir énergétique de la France en excluant solaire et éolien est totalement irresponsable ». Le SER redoute que l’exclusion de ces filières du projet de loi actuel conduise à un décrochage industriel et social majeur : plus de 166 000 emplois sont concernés rien qu’en France.

Sur le plan technologique, la scène internationale est en pleine ébullition. L’écosystème chinois ne se contente pas de multiplier les GW, il explore la gestion intelligente des réseaux complexes. Les chercheurs de l’Université de Tianjin développent déjà des robots et systèmes de contrôle bio-inspirés utilisant des organoïdes neuronaux humains connectés à des réseaux électriques. Selon la professeure Liqun Chen, « ce cerveau sur puce consomme beaucoup moins d’énergie que l’IA actuelle, tout en offrant des capacités d’interprétation et de décision bien plus proches du vivant ». La promesse, relayée dans des conférences tech comme VivaTech, est celle de réseaux énergétiques auto-adaptatifs : smart grids capables d’anticiper la demande, de s’auto-réparer, voire de piloter localement le stockage et la distribution avec une sobriété énergétique inégalée.

Yannick Jadot, eurodéputé écologiste, rappelle que « 93 % des nouvelles capacités installées en 2024 sont renouvelables » – alors qu’en France, le choix politique pourrait « exclure purement et simplement les deux filières les plus dynamiques de la planète », selon le SER.

L’écart structurel se creuse : alors que le tissu industriel français risque le décrochage face au boom mondial des emplois, des investissements et des technologies renouvelables, les réseaux énergétiques tricolores pourraient manquer demain de résilience face à des infrastructures internationales dopées à l’IA bio-inspirée, sobres et adaptatives. La question de la gouvernance de la donnée, de l’utilisation du vivant dans l’IA, et de la souveraineté énergétique, se pose à grande échelle, dans une ère où la Chine fonce sur la fusion cerveau-machine pour ses infrastructures critiques.

La gestion de l’énergie est au cœur des transformations technologiques depuis plus d’un siècle. En 2024, selon IRENA, 92,5 % des nouvelles capacités électriques installées dans le monde sont renouvelables – principalement du solaire et de l’éolien.

La divergence de trajectoire s’accélère : tandis que la majorité des marchés avancés s’appuient sur le solaire et l’éolien, la France reste indécise. La Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) adoptée par le Sénat promet un retour du nucléaire, mais reste vague sur les renouvelables. Le SER dénonce un « négationnisme technologique », craignant que la France exclue du débat les filières stratégiques du futur.

La Chine, elle, concentre à elle seule 63 % des nouvelles capacités renouvelables mondiales en 2024 et investit simultanément sur l’intelligence énergétique : réseaux pilotés par IA bio-inspirée, organoïdes neuronaux, fusion œil-cerveau-machine. Tandis que Pékin conjugue expérimentation et déploiement, l’Europe avance plus timidement, tiraillée entre urgence écologique et choix industriels.

Face à une production intermittente et une demande volatiles, le pilotage par IA « classique » commence à atteindre ses limites. Les architectures bio-inspirées, elles, promettent plasticité, ultra-sobriété et prise de décision contextuelle, redéfinissant le concept de smart grid.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Selon une étude Stanford 2024, les IA déployées en gestion énergétique peuvent majorer de 3 à 10 % la consommation des data centers. À l’inverse, un neurone biologique consomme 10 000 fois moins d’énergie qu’un transistor pour une opération identique, d’après l’Université de Tianjin. L’anticipation météo, clé pour la rentabilité des parcs renouvelables, pourrait gagner 20 à 30 % d’efficience grâce à une IA bio-inspirée. Dans la province du Gansu, le plus grand micro-réseau intelligent mondial collecte plus de 20 000 points de données, pilotant énergie et météo en instantané.

Les limites ne sont pas que techniques : en France, 60 % des incidents graves sur les infrastructures énergétiques impliquent une faille humaine. Des IA bio-inspirées pourraient accroître la résilience du réseau, à condition que la transparence de ces systèmes soit garantie. L’acceptabilité sociale reste contrastée : selon une étude BVA 2025, 58 % des Français demeurent méfiants envers les systèmes autonomes, contre 39 % chez les moins de 30 ans.

La course à l’innovation dans l’énergie, entre rupture technologique et choix de société, s’accélère à l’échelle mondiale. Pendant que des laboratoires chinois testent la fusion de la biologie et de l’informatique pour piloter les réseaux, la France hésite sur la voie à suivre. L’avenir des infrastructures énergétiques, à la fois durables et intelligentes, pourrait bien se jouer sur ce nouveau terrain de la sobriété numérique et de la gouvernance des données, où chaque mois de retard s’accumule.

Newsletter

Restez connectés, restez informés.

Pas de spam, on vous le jure ! 😎 On envoie juste des bonnes vibes et des exclus.

Ce champ est nécessaire.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Derniers Actus