L’entreprise taïwanaise ProLogium et le CEA français viennent de présenter un prototype de batterie solide, recyclable et amovible, combinant les avantages de cette technologie sur l’autonomie et la recharge, tout en améliorant son impact environnemental. Dans le domaine des batteries pour voitures électriques, les innovations sont fréquentes, mais certaines attirent particulièrement l’attention.
Cette innovation cosignée par ProLogium et le CEA concerne une batterie solide, amovible et recyclable. Le communiqué de presse fournit davantage de détails sur ses caractéristiques.
Une avancée environnementale
De plus en plus de voitures électriques adoptent des batteries intégrées au châssis (appelées CTB, cell to body, ou CTC, cell to chassis), se passant des modules intermédiaires qui étaient la norme. Si cette approche maximise la capacité et donc l’autonomie, elle complique la réparabilité : en cas de défaillance d’une cellule, il faut souvent remplacer l’ensemble du pack batterie.
Pour répondre à ce problème, ProLogium et le CEA ont développé un module non soudé, permettant de le séparer facilement du bloc batterie et d’accéder aux cellules qu’il contient. Selon les deux acteurs, cette approche améliore « trois critères clés de durabilité : réparabilité, recyclabilité et réutilisabilité », renforçant le bilan environnemental des voitures électriques.
Une technologie bientôt « made in France »
Si le retour aux modules pourrait faire craindre une baisse de la densité énergétique, ProLogium affirme que sa batterie maintient une haute performance. Il s’agit d’une batterie solide lithium-céramique capable de recharger l’équivalent de 300 km d’autonomie en seulement 5 minutes, avec une densité énergétique élevée de 359,2 Wh/kg (contre environ 300 Wh/kg pour les batteries les plus performantes actuellement).
ProLogium construit par ailleurs une usine près de Dunkerque, en France. Bien que sa mise en service ait été repoussée à 2028, elle pourrait produire ces modules. Aucune date de commercialisation n’a été annoncée pour le moment, mais l’IAA de Munich, qui ouvre le 7 septembre, pourrait être l’occasion pour les deux acteurs de présenter leur innovation au public.