dimanche 8 juin 2025

Uzi entre dans le Hall of Legends : le Ballon d’Or de League of Legends est pour lui

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Dans quelques jours, Jian « Uzi » Zihao gravera son nom dans le marbre de l’histoire de League of Legends en devenant le deuxième joueur à intégrer le Hall of Legends, l’équivalent esportif d’un Hall of Fame. À 28 ans, le Chinois incarne une figure mythique du jeu, dont la trajectoire fulgurante, marquée par les sommets comme par les renoncements précoces, continue d’inspirer des générations entières de joueurs.

Des débuts précoces et fulgurants

Uzi découvre LoL à 14 ans, sur les serveurs américains. Très vite, il se distingue par sa capacité à comprendre les mécaniques du jeu et à repousser ses limites. Ses débuts en compétitif se font sous les couleurs de Royal Club, non sans réticence initiale de sa famille. Mais tout bascule après sa performance aux Worlds 2013 : à seulement 16 ans, il atteint la finale mondiale et son nom apparaît dans la presse nationale. Ce coup de projecteur légitime enfin son choix de carrière aux yeux de ses proches. C’est aussi ce tournoi, à Los Angeles, qui le révèle au monde et lui fait goûter, pour la première fois, à la scène internationale.

Le move qui change tout

Cette édition des Worlds reste gravée dans l’histoire pour un moment précis : une action éclatante avec Vayne en quart de finale face à OMG. Une séquence devenue virale qui cristallise le style d’Uzi — un ADC hyper agressif, pionnier dans une époque où le rôle se résumait à farm passivement et attendre les teamfights. Ce move ne change pas seulement sa vie : il redéfinit ce qu’on attend d’un tireur d’élite dans LoL. Sa manière de prendre des initiatives, de jouer le rôle de playmaker, a façonné une nouvelle génération de carrys.

Les finales perdues et le poids des attentes

En 2014, il récidive et atteint une deuxième finale mondiale consécutive. Mais une fois encore, la victoire lui échappe. Face à une équipe Samsung White intouchable, l’écart est trop grand — en exécution, en stratégie, en niveau mécanique. Pour Uzi, cette défaite scelle une vérité : on ne gagne pas avec une seule recette. Il faut apprendre à varier, s’adapter, innover.

Pendant des années, il enchaîne les finales sans jamais décrocher de titre national. Cette étiquette de « finaliste perpétuel » devient un poids. Ne pas remporter la LPL est vécu comme un cauchemar récurrent. Uzi sent qu’il lui manque un déclic, quelque chose d’intangible mais essentiel.

2018 : l’année du sacre

Ce tournant arrive en 2018. Entouré de coéquipiers avec qui la synergie est parfaite, il remporte enfin la LPL, puis enchaîne avec un sacre au Mid-Season Invitational, avant de triompher aux Jeux Asiatiques où l’esport est, pour la première fois, reconnu comme discipline de démonstration. C’est son apogée. Il comprend alors ce qu’il faut pour gagner en Bo5, ce qu’exige une performance de très haut niveau : discipline, concentration, cohésion.

La chute après le sommet

Mais ce rêve de perfection s’effondre brutalement aux Worlds 2018. En quête du Golden Road (remporter tous les tournois majeurs d’une saison), son équipe s’incline dès les quarts de finale. Uzi reconnaît que la pression accumulée les a rattrapés. L’atmosphère devient toxique, l’entraînement mécanique, la progression stagnante. Malgré tout le talent réuni, l’alchimie se brise au pire moment.

Le déclin physique et la fin prématurée

En 2019, la machine s’essouffle. Ses soucis de santé — douleurs chroniques, inconforts physiques — prennent le dessus. Impossible pour lui de s’entraîner pleinement. Ses performances s’en ressentent, et il finit par interrompre sa carrière. Avec le recul, il admet que si son corps avait tenu, le destin aurait peut-être été différent.

L’héritage d’un roi sans couronne

Malgré l’absence d’un titre mondial, Uzi reste une légende. Son impact est immense. Il a changé la manière de jouer ADC, il a prouvé qu’on pouvait forcer le destin, imposer son style, et inspirer le jeu même sans soulever la coupe. À l’or des trophées, il oppose la trace indélébile laissée dans les esprits.

Et c’est peut-être ça, au fond, créer un miracle.

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Max B.
Max B.
Je vis et respire jeux vidéo. Que ce soit les derniers AAA ou des indés cachés, j’adore analyser le gameplay, l’histoire et l’impact du jeu. Toujours à l’affût de la prochaine pépite, je partage tout ce qui fait vibrer les gamers.

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