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Cryptomonnaies, NFT, blockchain… Au-delà du buzz, comment ces technologies s’invitent-elles dans notre vie quotidienne ?

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Entre vraies promesses, déceptions et enjeux de sécurité, décryptage concret pour savoir ce qui change (et ce qui relève encore du mythe) quand on n’est ni geek, ni trader, ni crypto-millionnaire.

Cryptomonnaies, NFTs, blockchain… On en parle partout, mais qu’est-ce que ça change vraiment dans la vraie vie – ici, maintenant, en 2025, pour les jeunes urbain·es curieux·ses, foodies ou voyageurs·ses à budget serré ?

Après l’euphorie folle des NFT vendus à prix d’or en 2021, le gros crash et la désillusion qui a suivi, la blockchain fait moins le buzz… mais n’a pas totalement disparu. Les cryptomonnaies, elles, explosent à nouveau (le bitcoin a franchi la barre des 120 000 dollars en juillet !), portées par l’optimisme des marchés américains et quelques start-ups tricolores (coucou Ledger, Sorare…). Pourtant, en France, seuls 10 % des gens possèdent de la crypto, et encore moins peuvent s’acheter un café en bitcoin dans la vraie vie.

Des marques comme Renault ou Lacoste ont tenté l’aventure NFT, promettant “communauté” et événements exclusifs… avant de disparaître discrètement ou de pivoter. Côté food, certains chefs ou coffee shops branchés ont testé les menus “payables en crypto” ou la traçabilité via blockchain, mais dans la réalité, on est loin d’une révolution quotidienne pour la plupart – à part parfois, sur LinkedIn ou dans les threads Twitter d’initiés.

En parallèle, l’actualité rappelle que la crypto n’est pas toujours synonyme de coolitude : multiplication d’arnaques, tentatives d’enlèvements sur fond de rançon “en bitcoin”, stress pour les “early adopters”… Bref, le rêve d’un web3 décentralisé et ultra-confiant se heurte au quotidien (et parfois même à l’angoisse).

Alors, gadget ou futur incontournable ? Permet-elle vraiment de consommer mieux, de voyager autrement, ou de booster sa vie sociale (voire son feed Insta/TikTok) ? Plongée dans les promesses et les réalités des cryptos & NFTs côté lifestyle, à travers exemples concrets, tests IRL, et un regard sans filtre.

Parce qu’en 2025, on croule sous les injonctions à l’innovation, mais on cherche aussi l’authenticité : comment s’emparer (ou pas) de ces technologies sans se perdre, ni se faire avoir, ni passer à côté d’expériences vraiment enrichissantes ?

Quelles réalités pour les jeunes urbains connectés ?

Difficile d’échapper à la hype (puis au retour de bâton) : entre bulles spéculatives et rêves d’un web décentralisé, cryptomonnaies et NFT sortent rarement de l’actualité. Mais quels usages réels dans la vie des jeunes urbains connectés, entre deux stories food et une virée à Berlin… ?

En France, selon une étude Adan-KPMG début 2024, 10 % des Français déclaraient posséder des cryptoactifs, ce qui fait environ 5 à 6 millions de personnes. (À comparer : seuls 3 % ont déjà détenu au moins un NFT, chiffre en baisse, selon le lobby Adan, début 2025.) Mais pour beaucoup, la fameuse “crypto” reste un placement, pas un réflexe du quotidien : le portefeuille moyen, pourtant estimé à autour de 10 000 euros par détenteur crypto (The Big Whale), trahit la prime aux pionniers (et à la spéculation…).

Sur le terrain, on peut bel et bien dépenser ses cryptos, mais rarement spontanément dans la vie urbaine française : quelques coffee shops branchés à Paris ou Lyon acceptent le bitcoin, mais, faute de demande, la plupart laissent la machine de paiement prendre la poussière. Comme le souligne Grégory Raymond (The Big Whale) : « Le Bitcoin bat des records, mais 95 % des usages restent de l’épargne ou du trading, pas du paiement quotidien… »

Pourtant, les projets ne manquent pas. Entre solutions comme Ledger (portefeuilles physiques ultra-sécurisés, made in France), néo-banques qui surfent sur la tendance, ou apps comme Bitstack, Deblock ou Coinhouse (pour acheter ou “empiler” du bitcoin façon arrondi sur carte bancaire), l’écosystème français est bien vivant, même si le “café payé en BTC” frôle encore le marketing plus que la révolution.

Les NFT : de la bulle au désenchantement

Du côté NFT, le grand fossé entre storytelling et quotidien s’est violemment matérialisé : après des ventes folles (une œuvre NFT à 69 millions de dollars en 2021 !), la bulle a éclaté. Selon DappRadar, la valeur des échanges de NFT artistiques a chuté de 3 milliards de dollars en 2021 à… 23,8 millions début 2025 (soit un effondrement de 99 % !). Pire, 95 % des collections NFT ne valent tout simplement plus rien (DappGambl, 2023).

Côté marques, c’est la grande débâcle — Renault, Lacoste, Carrefour : tous avaient lancé des collections, promettant des communautés inédites et des accès VIP via la possession de NFT… Aujourd’hui ? Discord fantômes, collection invendable sur les plateformes, et effets d’aubaine oubliés. Kris Dayne Penseyres, cofondateur de Dogami, en témoigne : « Les NFT peuvent créer une sur-complexification de l’expérience, c’est le marché qui parle. L’audience dit : ce qu’on veut, ce sont de bonnes expériences (…). Que l’objet soit unique sur la blockchain, on s’en fiche un peu. »

Enjeux de sécurité et régulation

Si, d’un côté, la techno promet autonomie et traçabilité, de l’autre, l’envers du décor s’impose : multiplication d’arnaques, “phishing”, ou même faits divers ultra-flippants qui finissent par déborder sur la vraie vie. Plusieurs affaires récentes l’illustrent crûment : en juin 2025, la police déjoue à Bolbec (près du Havre) un enlèvement avec demande de rançon… en cryptomonnaie. Quelques semaines plus tôt, un père “kidnappé” en plein Paris, menaces de mutilations à la clé, car son fils avait fait fortune en crypto. Les autorités parlent de « cibles nouvelles, riches en actifs difficiles à tracer, et plus vulnérables dans leur vie numérique ». La PJ de Paris avertit : « Ça peut très vite dégénérer », soulignant la série d’enlèvements visant des jeunes investisseurs crypto.

Ce contexte a forcé la France à réagir : elle fait figure de pionnière, avec une législation sur les cryptomonnaies (Loi Pacte, 2019) qui inspire même la régulation européenne et bientôt américaine (“Genius Act”). Les entreprises doivent séparer leurs propres actifs de ceux des clients, et toute plus-value supérieure à 305 € est taxée à 30 % — tentative d’encadrer un Far West devenu risqué.

Changement d’image et désillusion générationnelle

Niveau image : dans la génération “food” et “voyages slow cost”, le rêve de “devenir riche grâce à la crypto” laisse place à la prudence, voire à la distance. Les influenceurs lifestyle se font plus rares sur le sujet, préférant miser sur l’authenticité, la transparence, et la consommation raisonnée — loin de la folie spéculative.

Explosion, krach, légifération express, tension sécuritaire… Les cryptos et NFT restent fascinants, mais reviennent au rang de “curiosité”, outil potentiel pour la traçabilité, la finance ou la foodtech, plutôt qu’incontournables du quotidien pour la majorité. La tech, oui, mais la vraie vie, c’est pas (encore) ça !

Une présence dans la pop culture mais des usages qui peinent à décoller

Difficile de passer à côté : cryptomonnaies, NFT et blockchain trustent les conversations, des plateaux télé aux brunchs entre ami·es. Mais si leur présence dans la pop culture paraît presque nouvelle, l’écosystème crypto s’est déjà offert quelques montagnes russes dignes d’un scénario Netflix.

Entre 2020 et 2022, les NFT ont agité la planète web : œuvres d’art numérique échangées pour des millions, promesses d’un internet décentralisé (le fameux « web3 »), marques comme Renault ou Lacoste lançant des collections digitales… Jusqu’au crash brutal après la faillite de la plateforme FTX et le retournement du marché crypto fin 2022. Résultat : en seulement deux ans, la majorité des NFT « artistiques » ont perdu quasiment toute valeur (95 % seraient aujourd’hui invendables, cf. étude DappGambl), et la vague spéculative s’est subitement retirée.

En France, la dernière étude Adan-KPMG estime que 10 % des Français possèdent des cryptoactifs (c’est deux fois plus qu’en 2022 !), pour des portefeuilles moyens autour de 10 000 € — mais la majorité du montant est concentrée chez les initiés. Pour les NFT, l’effet « soufflé » est flagrant : seuls 3 % des Français interrogés déclarent en détenir début 2025, chiffre en baisse de deux points d’une année à l’autre.

Au niveau européen, la BCE montre que 9 % des foyers possèdent des cryptos (doublé en deux ans), avec la Slovénie et la Grèce comme pays les plus enthousiastes.

Outre-Atlantique, le secteur vit sa « crypto renaissance » portée par l’optimisme d’une potentielle réglementation fédérale pro-cryptos (Genius Act) et le soutien de personnalités comme Donald Trump. Les chiffres s’envolent : le bitcoin franchit régulièrement des records (plus de 120 000 $ atteints à l’été 2025), même si le rapport au quotidien reste là-bas aussi surtout réservé à une frange geek ou business.

Côté usages réels, le paiement en bitcoin reste marginal — même dans les quartiers branchés de Paris ou de Berlin, peu de coffee shops l’acceptent vraiment. Mais la sécurité, la flexibilité (voyager, transférer à l’international) et la promesse de « reprendre la main » sur sa data et ses finances restent des leitmotivs, qu’on soit digital nomad ou simples curieux.

Ce qui frappe surtout ? La rapidité avec laquelle ces innovations atteignent les masses, avant de retomber dans l’ombre dès lors que les promesses de « révolution » se heurtent aux usages et aux réalités (techniques, financières, juridiques…). Et pour la France, si les pionniers (start-ups, gamers, communautés créatives) ont bien tenté d’embarquer le grand public, le passage à l’échelle n’est pas encore là.

Malgré les déceptions post-bulle NFT et la volatilité côté cryptos, l’idée d’un « web plus transparent, décentralisé et authentique » continue d’inspirer… même si, aujourd’hui, ce sont souvent les applications les plus discrètes (traçabilité de produits, certification de diplômes, preuve de propriété digitale) qui avancent (presque) en coulisses.

Usages concrets : entre vitrines et réalité du paiement

À Lyon, en 2024, seuls six établissements (restos/cafés/bars) affichaient vraiment accepter le bitcoin ou l’ether en paiement… et d’après une enquête terrain menée par Le Progrès, la plupart n’avaient pas enregistré plus de deux transactions crypto par mois. Beaucoup de commerçants gardent l’affichage plus “pour l’image” ou le buzz auprès des touristes que pour de vraies opérations.

Début 2024, 10 % des Français déclaraient détenir des cryptomonnaies, mais moins de 2 % utilisaient leurs cryptos pour des achats du quotidien (source : étude Adan-KPMG). Côté NFT, leur taux de détention a chuté à 3 % en France début 2025, soit à peine la moitié du taux de 2023 (et bien en-dessous de la hype d’il y a 3 ans).

Même si les apps comme Bitstack ou Coinhouse facilitent l’achat de bitcoins, payer directement un resto en crypto oblige souvent le commerçant à utiliser un terminal spécial type BitPay ou à scanner un QR code via une appli dédiée (ce qui ralentit un peu le service, d’ailleurs).

Quelques projets pilotes existent : Carrefour avait expérimenté la blockchain pour la traçabilité de certains poulets fermiers (le QR code menait à la “preuve de suivi” du produit)… Mais la plupart des consommateurs ne voyaient pas de réelle différence côté expérience d’achat (ou trouvaient ça “trop tech”, pas assez utile au quotidien).

Voyages et crypto : une adoption très marginale

Sur des plateformes comme Travala ou CheapAir, on peut techniquement réserver un vol ou une chambre d’hôtel en crypto… mais la demande vient à plus de 80 % du marché US/Asie, et parmi la clientèle française, c’est surtout des digital nomads ou early adopters du monde startup. Sur Booking.com, crypto = zéro ; Airbnb ne l’envisage pas à court terme.

Sécurité et nouveaux risques

Deux tentatives d’enlèvement impliquant demande de rançon en crypto ont marqué l’actu française au printemps 2025 (à Paris et en Normandie) – un phénomène marginal mais qui renforce la méfiance chez certains jeunes investisseurs ou influenceurs, qui préfèrent rester discrets sur leurs gains éventuels.

Des collections NFT sans valeur, des marques en retrait

En 2023, plus de 95 % des collections NFT dites “culinaires” ou “art de vivre” ne valent plus rien (étude DappGambl). Les marques qui avaient tenté l’aventure, genre Lacoste ou Renault, ont fait machine arrière. Les plus “tendance” poursuivent des initiatives digitales mais sans NFT.

Crypto : entre promesses, expérimentations… et réalité

Pour l’instant, la crypto, c’est surtout beaucoup d’expérimentations, des promesses et… (parfois !) un petit supplément d’âme à raconter. La suite ? Elle s’écrira, un café à la main, crypto ou pas.

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