Name Jr, un graphiste indépendant de 21 ans, traverse une période difficile depuis la publication de l’affiche de la finale de Ligue des champions entre le Paris Saint-Germain et l’Inter Milan. Ce visuel, commandé par le club parisien, a déclenché une vague de critiques, souvent virulentes, voire haineuses, à son encontre sur les réseaux sociaux.
Tout avait pourtant bien commencé. Le 7 mai, le jeune artiste propose ses services au PSG pour concevoir l’affiche du grand rendez-vous européen. Deux jours plus tard, le club annonce sa collaboration avec lui. Un choix logique : Name Jr s’est déjà fait remarquer par son travail graphique, notamment sur des projets liés à Netflix, comme les affiches de la série animée Arcane.
Mais dès la publication de l’affiche – accompagnée du slogan « Né pour briller » – sur les réseaux sociaux, les réactions se multiplient. Si certaines critiques restent constructives, d’autres dérapent rapidement vers un véritable flot d’agressivité, souvent sous couvert d’anonymat. Certains internautes l’accusent même d’avoir utilisé l’intelligence artificielle pour concevoir l’image.
« Je suis un être humain, pas une IA »
Face à cette attaque massive, le graphiste a tenu à s’exprimer via son compte X (anciennement Twitter). « Honnêtement, je n’ose même plus ouvrir Twitter depuis hier… C’est la première fois que je vis une telle situation depuis mes débuts », confie-t-il. Il reconnaît l’importance de cette affiche pour les supporters du PSG, et dit avoir mis tout son cœur dans ce projet, malgré un délai très court. « Ce que je ne comprends pas, c’est toute cette haine. J’essaie toujours de faire de mon mieux. Mais je suis un être humain, pas une IA », rappelle-t-il.
Il admet que le rendu final ne constitue peut-être pas sa meilleure création, mais déplore la violence de certaines réactions, qui vont bien au-delà de la simple critique artistique. L’essentiel, selon lui, est d’ouvrir un débat respectueux autour de la création et des contraintes liées à ce type de commande.
Un symptôme de plus d’une époque hyperconnectée
L’affaire Name Jr n’est pas isolée. Elle reflète un phénomène de plus en plus courant : la suspicion généralisée à l’égard des œuvres numériques, et une facilité déconcertante à basculer dans l’agression, surtout quand l’artiste est jeune et exposé. Au-delà de la question du goût ou de la qualité artistique, c’est bien la manière de critiquer qui pose problème ici.
Car derrière chaque visuel, chaque création, il y a un humain – et non un algorithme – qui mérite le respect.