Stack GitOps & IaC sur Cloud Souverain : automatiser Kubernetes tout en maîtrisant sécurité, conformité RGPD et coûts
Face à la montée des enjeux de souveraineté numérique et à l’exigence croissante de conformité RGPD en Europe, l’intégration du couple GitOps et Infrastructure as Code (IaC) ouvre la voie à une automatisation avancée du déploiement et de la gestion de clusters Kubernetes sur des clouds souverains comme OVHcloud ou Scaleway. Cette approche met en avant la traçabilité, renforce les capacités d’audit et facilite l’optimisation des coûts grâce aux outils DevOps les plus modernes. Elle devient désormais le nouveau standard pour orchestrer des infrastructures cloud critiques, tout en répondant aux impératifs de sécurité, de contrôle budgétaire et de gouvernance des données.
À l’heure où la souveraineté européenne du cloud s’impose face à la domination américaine, la nécessité d’automatiser la gestion et le déploiement d’infrastructures Kubernetes pour les équipes DevOps et IT françaises/européennes sur des clouds souverains est plus grande que jamais. La conformité RGPD, la sécurité et le contrôle budgétaire s’invitent dans chaque projet, sous la pression réglementaire et la quête d’efficacité opérationnelle. L’automatisation GitOps/IaC s’inscrit ainsi comme une solution incontournable, portée par les retours d’expérience terrain et les meilleures pratiques du secteur.
Les entreprises françaises et européennes, particulièrement attentives à la gouvernance, à la sécurité et à la conformité, sont désormais confrontées à un défi majeur : déployer massivement des infrastructures Kubernetes via GitOps et IaC (notamment avec Terraform, ArgoCD, Ansible…) sur des clouds souverains, tout en conciliant rapidité, sécurité et respect du RGPD. Cette dynamique s’accélère en 2024, dans un contexte géopolitique évolutif, rythmé par les sanctions records et l’adoption généralisée du « privacy by design » comme norme. La priorité est donnée aux data centers localisés dans l’UE, labellisés SecNumCloud (ANSSI) ou HDS, en réponse à la prédominance des hyperscalers américains (AWS, GCP, Azure).
L’approche consiste à intégrer l’automatisation DevOps (CI/CD, GitOps, IaC) aux offres cloud certifiées, assurant ainsi la traçabilité des déploiements, l’audit des accès et l’encryptage systématique des données. La possibilité de scaling ou de rollback s’effectue selon les règles du RGPD et les besoins métiers. Ce choix stratégique permet de contrer la dépendance technologique vis-à-vis de solutions non-européennes, de réduire les risques liés aux lois extraterritoriales telles que le Cloud Act ou le Patriot Act, d’optimiser les coûts d’exploitation (« FinOps ») et de garantir la résilience et la souveraineté des données stratégiques.
Face à la domination persistante des hyperscalers américains, les acteurs européens multiplient les investissements pour offrir des alternatives crédibles, sur fond de tensions géopolitiques et de législations extraterritoriales. Selon Clara Chappaz, ministre déléguée chargée de l’IA et du Numérique, 80 % de la dépendance des logiciels et du cloud concerne les solutions américaines. Cette concentration interroge sur la maîtrise des données sensibles et la souveraineté, des problématiques qui concernent autant les grands groupes que les ETI ou la sphère publique.
Le RGPD, effectif depuis 2018, a renforcé les exigences de conformité : toute violation expose à des sanctions pouvant aller jusqu’à 4 % du chiffre d’affaires mondial. En 2025, la CNIL a estimé que l’application de ce règlement a permis d’éviter jusqu’à 219 millions d’euros de préjudices liés à l’usurpation d’identité en France, soit 1,4 milliard au niveau européen. Les incidents déclarés croissent, imposant transparence et réactivité : TikTok, par exemple, a été condamné à une amende de 530 millions d’euros pour transferts illégaux de données vers la Chine.
Les acteurs locaux ne sont pas en reste : OVHcloud a investi un milliard d’euros depuis 2021, tandis que Scaleway vise 2,5 milliards sur la période 2024–2029, afin de renforcer la souveraineté du cloud public et des data centers. Selon Aude Durand (Scaleway/Iliad), il est grand temps de privilégier les modèles open source opérés sur du cloud français, à travers une intégration poussée des outils GitOps/IaC, permettant une automatisation cohérente et auditée, exclusivement dans l’UE.
La souveraineté et la conformité RGPD font désormais partie intégrante des réflexions au sein des comités exécutifs et des directions des systèmes d’information. Automatiser le déploiement de clusters Kubernetes sur cloud souverain agit à la fois comme un outil de résilience opérationnelle, un garde-fou juridique et financier, et un levier d’innovation via l’open source européen. Les labels comme SecNumCloud (ANSSI, 360 points de contrôle) apparaissent désormais dans tous les cahiers des charges, rassurant des clients majeurs, qu’il s’agisse de chaînes de télévision, de banques ou d’administrations, dont les applications migrent chez les fournisseurs français.
Historiquement, l’Europe n’a cessé d’accroître sa dépendance à AWS, Azure ou Google Cloud, qui détiennent encore 80 % du marché du cloud public en 2024. Mais la multiplication des risques réglementaires, des incidents, et l’opacité des lois américaines ont fait de la souveraineté cloud un enjeu autant politique qu’industriel. Les lois américaines autorisent l’accès unilatéral aux données hébergées chez les fournisseurs US, même situées en Europe ; les crises à répétition, dont les lourdes amendes infligées à TikTok ou Meta, illustrent les menaces business liées à la perte de contrôle, notamment sur les données personnelles ou stratégiques. Le RGPD, pilier du cadre européen, s’impose tout à la fois comme garde-fou et défi opérationnel permanent pour les équipes DevOps.
OVHcloud, Scaleway et d’autres s’attachent aujourd’hui à structurer une véritable chaîne de confiance européenne, du data center à la stack logicielle, jusqu’à la prise en charge des outils d’automatisation et d’audit. Leur valeur ajoutée : la maîtrise stricte de la localisation des données, l’absence de soumission au Cloud Act américain, un soutien affirmé aux solutions open source et à la communauté européenne. Les décideurs attendent la flexibilité et l’innovation propre au cloud, mais ne tolèrent plus aucun compromis sur la confidentialité, l’auditabilité et la maîtrise des coûts, tout en exigeant des capacités de rollback et de scaling constantes.
La croissance du cloud souverain s’accélère (plus de 20 % par an pour OVHcloud et Scaleway sur le segment B2B souverain, alors que la croissance du reste du marché reste en deçà des 10 %), tirée par une clientèle publique comme privée, et de plus en plus internationale. Les infrastructures souveraines se multiplient : OVHcloud compte déjà 43 data centers, dont 22+ en Europe ; Scaleway en dénombre 15 et investit massivement en France. Le label SecNumCloud, obtenu par OVHcloud, 3DS Outscale et Scaleway depuis 2025, est désormais un prérequis incontournable pour les marchés publics, les banques ou la santé.
En France, plus de 200 millions d’euros d’économies sont attribués au RGPD – preuve tangible de l’intérêt d’une infrastructure conforme et souveraine. L’automatisation orchestrée via GitOps/IaC (et la mise en œuvre de standards tels que Open Policy Agent ou Kyverno) garantit une traçabilité complète, une gestion des droits d’accès rigoureuse, et une conformité « by design » (logs, audit trails, cycles de vie, documentation native). Les clouds souverains garantissent la « data residency », avec une surveillance automatisée des transferts hors UE ; OVHcloud, par exemple, propose des alertes en cas de tentative de sortie de données, à la différence des offres standards d’AWS.
S’agissant de la gestion budgétaire, ces offres donnent accès à des API de facturation détaillées, à la gestion multi-projets en euro (Kubecost, Prometheus), et à un reporting compatible avec les directions administratives et financières, là où les hyperscalers fragmentent la facturation et imposent une gestion multi-monnaies souvent complexe. Du point de vue de la sécurité, OVHcloud et ses homologues mettent en avant leur SOC 24/7, leurs certifications ISO 27001, et la gestion annualisée de plus de 10 millions d’événements de sécurité.
L’amende infligée à TikTok en 2025 pour stockage illégal de données en Chine demeure un signal fort sur les conséquences des manquements souverains et RGPD : la traçabilité (logs, permissions, gestion des changements as code) s’impose comme la première ligne de défense, que ce soit lors d’un audit RGPD ou d’un processus de due diligence.
Des guides, retours d’expérience et outils open source viennent soutenir cette dynamique : ArgoCD et FluxCD pour GitOps Kubernetes, les providers Terraform OVHcloud/Scaleway, les référentiels de conformité ANSSI et CNIL, Kubecost pour le FinOps. Open Policy Agent, Kyverno, Kubeaudit, Trivy ou Lens/Rancher permettent de renforcer le contrôle d’accès, la sécurité et l’automatisation des audits, sur des clusters multi-cloud souverains.
Les communautés et ressources spécialisées se multiplient : forums, Slack/Discord d’OVHcloud ou Scaleway, meetups, newsletters de l’ANSSI, de la CNIL ou de l’European Data Protection Board, partagent régulièrement actualités, bonnes pratiques et modèles prêts à l’emploi pour l’automatisation et l’audit RGPD.
Les prochaines étapes passent souvent par la mise en place de POC GitOps multi-cloud OVHcloud x Scaleway, l’automatisation des audits de pipeline CI/CD ou la création de reportings RGPD par release. Les retours d’expérience, échanges sur GitHub, LinkedIn, ou via les canaux communautaires constituent un socle solide pour avancer sereinement.
La souveraineté cloud européenne s’appuie sur des fondamentaux techniques et organisationnels robustes : maîtrise de l’automatisation, choix des bons outils et écosystème open source, implication des communautés. La conformité et l’innovation ne s’opposent plus : elles avancent désormais ensemble, engagement après engagement, commit après commit.